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Wikileaks: On croit rêver

J'écrivais hier un billet sur Wikileaks, dans lequel je disais que le site de "révélations" ne fait finalement que révéler. Il n'est pas la cause du problème.

Et je ne croyais pas si bien dire...

20 minutes a décidé hier de relayer des informations publiées par Wikileaks dans son journal. Bien sûr, ils nous rassurent:

Il n’est pas question de mettre en péril l’issue de discussions politiques stratégiques pas plus qu’en danger, évidemment, la vie d’agents de renseignements identifiables ou même la réputation de diplomates. Pas de codes. Pas de nom qui ne soit justifié. Juste le souci de rendre l’information accessible au plus grand nombre, et de donner du sens à notre crédo, le «droit à l’information» pour les trois millions de lecteurs de 20 Minutes.

Mis à part un petit écart sur les premières révélations sur l'Afghanistan l'an dernier, dont a fait son mea-culpa, on retrouve le code de conduite que Julian Assange (fondateur de Wikileaks) s'impose lui aussi. Et c'est bien ce que le gouvernement américain lui reproche: prendre lui-même la décision de quoi publier, alors que le gouvernement américain a déjà interdit la publication des documents (puisqu'ils sont classifiés "secret défense.")

En résumé donc, 20 minutes se met ouvertement au même niveau que Wikileaks. Deux options donc:

  • Finalement, Wikileaks n'est pas si terrible que ça;
  • 20 minutes est devenu une organisation terroriste (selon la terminologie même de nombreuses source d'information nord américaines)

Je vous laisse deviner l'option la plus crédible...

Il est aussi à noter que le New York Times, probablement jaloux de l'exposition que Wikileaks attire depuis quelques mois se dit considérer l'option d'accepter des "leaks" anonymes, sous la même forme que Wikileaks...

Références