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Le mot de la semaine

Le populisme va détruire le monde dans lequel on vit. Il commence déjà. Si on ne fait rien, cela va empirer.
Lech Walesa

RER D: La tension monte, mais le service est maintenu

Eh oui! Tout va bien: Le service minimum est respecté. Bon, les gens se plaignent qu'il n'y a plus qu'un train par heure au lieu de huit. Réponse de la SNCF:

Les 33% sont calculés sur l'ensemble du réseau, donc il peut y avoir des gares moins bien desservies.

C'est un peu pratique quand-même. Donc sur 4 lignes de RER, si une ne marche pas du tout, on est toujours à 75%. C'est pratique. Et on lit même que «un train est considéré comme "ayant roulé" même s'il ne marque pas d'arrêt aux endroits habituels».

Donc au final, 33% ca ne veut rien dire, puisque vous pouvez être bloqué toute la journée dans une gare et ils seront toujours remplis.

SNCF & RATP: Le disservice public laisse Paris dans les choux

disservice: Noun, an act intended to help that turns out badly. "he did them a disservice"

J'ai la malchance d'aller au travail en transports en commun. J'ai aussi la double malchance d'emprunter un RER RATP et un RER SNCF dans mon périple quotidien. C'est en général (quand tout va bien) 1h05 qu'il me faut pour parvenir à mon lieu de travail. Mais depuis deux semaines, c'est entre 1h20 et 1h55 qu'il m'aura fallu, sans exceptions.

Comment peut-on parler de service public dans ces conditions? Mais le problème ne serait pas si grave si on avait d'autres moyens de transport...

Depuis que les verts sont à la mairie de Paris, ils ont pris pour cible les automobilistes. C'est une noble cause que de préserver notre planète - ou devrais-je dire d'essayer? Car depuis leurs actions, le nombre d'automobilistes dans les rues de la capitale a baissé, certes, mais la pollution n'a malheureusement pas suivi. Moins de gens qui roulent plus longtemps ne veux pas dire moins de pollution.

Mais quand bien même on supprimerait les voitures, comment se déplacerait-on? Certainement pas par les transports en commun. S'ils marchaient de manière fiable et non-interrompue, peut-être, mais dans l'état des choses, certainement pas. Sans compter que le poids des syndicats dans ce "service" public en serait encore renforcé: à la moindre grêve, ça serait vraiment la ville entière qui serait paralysée. Dieu sait qu'on n'a pas besoin de ça.

Et que dire de l'activité économique de la capitale? Eh bien les chiffres sont là: Une récession est en cours. Est-ce lié au fait de mettre des bâtons dans les roues des automobilistes? Qui sait...

Peut-être faudrait-il leur donner un ou deux cours d'histoire. Le premier facteur de développement économique d'une région est son accessibilité à des moyens de transports. C'est vrai depuis le moyen-âge. Ca l'est encore aujourd'hui.

Balises : , , ,

DADVSI: Je n'ai pas tout dit!

Je voulais renchérir un petit peu sur le problème de la loi DADVSI (Dossier n°1206). La description que j'en ai fait hier est un peu légère, et je voulais revenir sur certaines des conséquences à long terme que ce projet va nous faire endurer.
  1. Les 'majors' (les plus grandes compagnies d'enregistrements: SONY music, Time-Warner, etc...) sont en situation de monopole en ce qui concerne la production musicale, au moins aux Etats-Unis et en Europe, avec plus de 80% de part de marché. Elles ont un pouvoir énorme, et s'entendent sur les prix depuis des années, voire des décennies. Elles abusent aussi de ce monopole pour tenir les réseaux de distribution en laisse (fnac, radios, etc...)

    Mais il y a un critère qu'elles ne maitrisent pas dans la chaine de distribution musicale: La consommation.

    En effet, une fois que vous avez acheté votre CD à la fnac, vous avez payé la gabelle et plus rien ne vous retient d'en faire ce que bon vous semble (dans les limites de la loi): Le copier pour la voiture, en faire un backup pour une perte/casse éventuelle, le transformer en MP3 pour l'écouter sur votre balladeur, le copier sur une cassette pour l'écouter à votre maison de vacance pas encore équipée de lecteur CD, etc...

    Evidemment, les pirates peuvent aussi le transformer en MP3 pour le partager sur Internet, et c'est mal, tout le monde s'accorde là-dessus.

    C'est toutes ces opérations que les majors veulent tenir en laisse. Car le CD du futur sera protégé contre la copie (crypté). Pour le lire, vous devrez le placer dans un appareil qui a payé pour le droit de décrypter le CD. Cet appareil ne vous permettra pas - bien entendu - d'en faire aucune copie. L'idée étant que vous devrez racheter votre album préféré autant de fois que vous en voudrez d'exemplaire.

    Résultat: Il ne vous sera plus possible de faire aucune de ces opérations sauf si un appareil existe (payant) pour le faire. Cet appareil aura eu les autorisations des majors pour le faire. En d'autre terme, c'est les majors qui décideront ce que vous pouvez faire de votre CD, et plus le législateur.

    Notez que j'utilise le futur pour les CD car ils ne sont pas cryptés (pour la majorité) à l'heure actuelle. Pour les DVD, c'est le présent qu'il faudrait utiliser.

  2. Le domaine public est voué à disparaitre. C'est d'une logique implacable et va aussi dans le sens des intérêts des majors.

    Les DVD sont tous cryptés. Et la méthode pour les décrypter est régulée: Seules les majors peuvent la donner. Lorsque le DVD (75 ans aprés la mort de son auteur !!!!!) sera dans le domaine public, comment fera-t'on pour le distribuer gratuitement? Personne ne peut légalement le lire ou le copier sans l'accord des majors!

    Le DVD sera dans le domaine public, mais il sera toujours illégal de le copier.

    Notez que ce problème ne se posera pas dans l'immédiat, vu que la durée des copyright augmente de 25 ans tous les 20 ans... Mais c'est un autre problème.

Bref, il est nécéssaire et urgent de réagir. Comme toujours, EUCD.info a tous les éléments.

Droit d'Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l'Information

Graver ses propres compilations à partir d'un CD, extraire son morceau favori pour l'écouter sur son ordinateur, le transférer vers un baladeur MP3, prêter un CD à un ami, lire un DVD avec un logiciel libre ou bien le dupliquer pour en disposer à la fois chez soi et dans sa maison de campagne : autant de pratiques très répandues, et parfaitement légales, que le gouvernement propose de proscrire de fait. Le projet de loi sur le Droit d'Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l'Information (DADVSI) (n°1206) que le gouvernement va tenter de passer en force dans les prochaines semaines via une procédure d'urgence, légitime en effet les dispositifs techniques de contrôle d'usage installés par les éditeurs et les producteurs sur les CD et les DVD. Et surtout, il prévoit des sanctions pénales pour qui s'aviserait de les faire sauter.

Cette petite diatribe n'est pas de moi, mais de EUCD.info. If faut aller signer la pétition avant que cette folie passe comme une loi.

Si ce projet de loi passe, seront en effet illégales tout un tas d'opération qui étaient avant monnaie courante: Copier un CD pour l'écouter dans sa voiture, dans son balladeur, etc... Charger votre balladeur MP3 en musique ne pourra plus se faire à partir de vos propres CD !!!

Le but de tout cela? Maintenir un business model obsolète que les 'majors' (maisons de disque) n'arrivent pas à faire évoluer. Internet est en passe de rendre le média physique frivoles et inutiles. A la place de s'adapter et d'embrasser la nouvelle tendance, les producteurs préfèrent légiférer - par députés interposés. Et en effet, avec leur pouvoir d'achat, ils peuvent se le payer: La preuve.

Alors, s'il vous plaît, allez juste signer la pétition. Et si vous vous en sentez le courage, écrivez à votre représentant! Référez-vous au site de EUCD.info, il est trés bien fait et clair, et vous aidera à comprendre le problème ainsi que les actions nécéssaires pour y remédier.