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HADOPI - non ce n'est pas mort: ça bouge encore!

Apparemment, la HADOPI n'est pas encore tout à fait morte. La preuve, ça bouge encore. On peut le lire ce matin un peu partout dans la presse, et notamment, sur le site du monde

On peut y lire notamment:

Mireille Imbert-Quaretta, la présidente de la commission de la protection des droits de la Hadopi, doit remettre lundi 12 mai à la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, un rapport destiné à élaborer des « outils opérationnels » dans « la prévention et la lutte contre la contrefaçon commerciale en ligne ».

Donc c'est bien avéré: la France balance encore du pognon à grande pelletée dans la HADOPI, ca machin bizarre dont le seul but semble d'être la facilitation du piratage sur internet. D'ailleurs, une fois encore, ça ne coupe pas. Le fameux rapport propose quatre "machins" pour enrayer le méchant piratage dans notre belle contrée.

« assécher les ressources financières » des sites illégaux
Hmmm. Pour une fois, ça n'est pas complètement stupide, ça permettra au moins que plus personne ne fasse d'argent en proposant des oeuvres à pirater. Evidemment, ça ne changera pas le piratage, dans la mesure où ce sera franco-français (il suffira donc de se faire héberger à l'étranger pour contourner) et de toute façon, une grande partie du piratage se fait déjà de façon décentralisée. Cela permettra donc, encore une fois, de ne plus pouvoir mesurer ni évaluer le piratage une fois que tout sera décentralisé. Bien.

mise en place une approche mêlant « l'autorégulation » et « le droit souple »
Alors là... Je ne peux me prononcer. Qu'est-ce que ça peut bien être... Pour être clément, je dirai juste que cela ne fera donc rien.

établir une liste publique des sites qui « portent massivement atteinte au droit d'auteur »
Etablir une annuaire des sites pirate semble être l'outil rêvé... des gens à la recherche des oeuvres illicites. Ca y est, la HADOPI est passé du côté sombre.

la création d'une injonction de retrait prolongé
Mon dieu, mon dieu, mon dieu... Comment en est-on arrivé là? En même temps, en confiant à des gens ignares et incultes la responsabilité d'une tâche éminemment liée à la distribution de biens culturels (à laquelle ils ne comprennent rien) et aux technologies de l'information (dont ils ne comprennent même pas les pricipes fondamentaux), à quoi pouvait-on s'attendre?

En résumé: La HADOPI consomme encore l'argent public. Le résultat est toujours aussi atterrant. Quel gâchis.