Le temps partiel c'est fini
La question qui se pose dans tous les esprits est donc la suivante: Mais pourquoi ?
Et bien voilà, dans certains secteurs d'activité (comme la grande distribution) il y a eu des abus. Du coup, plutôt que d'essayer de comprendre pourquoi ces abus avaient lieu (sur-régulation des temps complet peut-être ?) , de chercher à voir le point de vue des deux parties, on a décidé de faire table rase et de supprimer tout simplement la notion même de temps partiel. C'est plus simple.
Bon, ok, c'est parti. Et maintenant?
Maintenant, il va se passer deux choses selon le cas de figure:
La petite entreprise ou artisan qui avait du budget ou un besoin pour quelqu'un à temps partiel va tout simplement arrêter son contrat. Et hop, un chômeur de plus. Notez tout de même que ça va dans le sens de la politique actuelle de créer du chômage, comme quoi, il y a de la cohérence dans tout ce fatras.
La grosse entreprise qui faisait ça, aura toujours envie de le faire - on n'a en rien touché aux raisons qui les poussaient à le faire - et va donc passer par un subterfuge: La société de service. Du coup, plutôt que d'avoir un temps partiel, elle aura un prestataire quelques heures par semaine. Beaucoup plus flexible mais un peu plus cher, il ne change pas le problème de fond de l'employeur. Il permet même de se débarrasser beaucoup plus vite du prestataire en cas de resserrement du budget. Mais là, pour l'employé, c'est du précaire : à chaque petite crise, ils sont tous sur le carreau, et leur employeur - la société d'intérim donc - peut les virer à loisir car elle n'a effectivement plus besoin d'eux et n'a plus de contrat pour eux.
Plus de précarité, moins d'emplois, bravo le gouvernement. Encore une réforme rondement menée.