SNCM, ou le terrorisme social
Je me pose en ce moment une question: Comment peut-on tolérer un comportement comme cela? Lorsque des islamistes prennent des gens en otage, c'est intolérable et tout le monde prend les pauvres otages en pitié. Lorsque la STC prend un bateau en otage, c'est limite si on ne les remercie pas. Bon, ce coup-ci, Sarkozy a envoyé le GIGN pour reprendre le contrôle du bateau. C'est quand-même la moindre des choses.
Je me demande pourquoi on ne fait plus respecter la loi dans notre beau pays. La loi n'autorise personne - même pas sous le prétexte de la grêve - à prendre un bateau, un port ou un aéroport en otage. Et pourtant, c'est ce qui se passe aujourd'hui-même, en toute impunité. Pourquoi ne met-on pas ces gens en prison? Ca n'est pourtant pas les chefs d'accusation qui manqueraient...
Mais non, au lieu de les mettre en prison, on va leur donner de l'argent et leur payer leurs jours de grêve, comme ça, ils retourneront au travail. Jusqu'à la prochaine fois.
Quand Le Pen est arrivé au second tour, j'ai pensé que c'était une trés bonne chose pour la France. Je me suis dit que ça allait donner le coup de pouce final qui aiderait nos politiques à comprendre qu'une grande part des Français en ont marre de la situation actuelle, où n'importe quelle minorité n'a qu'à descendre dans la rue pour voir toutes ses revendications acceptées avec un sourire crispé.
Et pourtant, on y aurait presque cru. En Novembre 2002, les routiers sont sur le pied de guerre prêt à bloquer Paris, comme ils l'avaient déjà fait plusieurs années auparavant. Mais le duo Sarkozy-Raffarin décide de mettre un terme prématuré au siège parisien en retirant les permis des routiers restés en travers de la route. Eh oui: Garer son camion au milieu d'une nationale est illégal. Quelle surprise! L'ordre et la loi règnent en France pour la première fois depuis bien longtemps.
Mais cette action isolée ne se révelera pas être le prémisse du grand nettoyage qui nous fait pourtant cruellement défaut. Il n'est qu'une bulle isolée, sans conséquences profondes. Le Pen n'a plus trop de beaux jours devant lui, l'âge n'aidant pas. L'extrême droite française est fracturée à l'extrême, et c'est une chance extraordinaire, car la porte est grand ouverte comme nous l'a montré la dernière élection présidentielle.
Espérons que quelqu'un de modéré trouvera une porte de sortie. L'extrême droite ne restera pas sourde aux appels des Français trés longtemps.